vendredi 30 novembre 2007

Carrément à l'est

Vendredi soir je suis allée voir The Darjeeling Limited, film avec Owen Wilson (hhm), Jason Schwartzman (hhmm) et Adrian Brody (HHMMMMMM).

Certains se souviennent peut-être de The Royal Tenenbaums (La Famille Tenenbaum en français), histoire d'une famille quelque peu dégénérée, dont les personnages principaux étaient deux frères et une soeur, tous trois inhabituellement doués et sérieusement névrosés.

Wes Anderson récidive avec une nouvelle fratrie, entièrement masculine cette fois-ci. Trois hommes d'une bonne trentaine d'années se retrouvent en Inde, sur l'invitation du frère aîné, Francis (Owen Wilson), pour entreprendre un voyage spirituel... Le scénario n'a en vérité pas grande importance, c'est toujours un peu la même histoire. Mais suivre ces anti-héros dans leur périple incongru est un vrai plaisir. Francis, la tête emmitoufflée dans de multiples bandages suite à un sérieux accident de voiture, déborde d'amour pour la vie et pour ses frères et le prouve par un autoritarisme marqué; Peter (Adrian Brody - HHMMMMM), atteint de migraines incessantes et dissimulant ses angoisses derrière une paire de grosses lunettes de soleil qu'il porte en général sur le front, profite de cette escapade indienne pour fuir momentanément sa femme enceinte; et Jack, petit casanova maladroit en manque d'affection (concept difficile à saisir, mais qu'il incarne à merveille), s'éprend au passage d'une jeune Indienne tout en continuant à surveiller très régulièrement les messages laissés sur le répondeur de son ex. On suit ces grands paumés dans leurs aventures rocambolesques au milieu d'un univers coloré -voire en technicolor - et kitchissime, enfin indien quoi, on parcourt des paysages sublimes, et surtout, on rigole. Les trois larrons passent leur temps à se shooter au médocs, à s'engueuler et à se prendre dans les bras...

Mais attention, n'allez pas vous imaginer la comédie américaine typique, survoltée, enchaînant des gags un peu lourdingues à la Ben Stiller; le film pourrait parfois tomber dans ce travers si ce n'était pour la réalisation: la très belle photographie, la composition soignée, les plans longs, les lents travellings, et surtout, les nombreux ralentis contribuent largement à l'atmosphère absurde et surréaliste qui imprègne le film. C'est un film qui prend son temps sans ennuyer ses spectateurs, une promenade burlesque et légère qui à aucun moment ne se prend au sérieux.

J'ajoute trois petites choses: on appréciera la présence éclair et insolite de Bill Murray, qui encadre le film; d'autre part, vous aurez (peut-être!) la chance de voir un court-métrage du même réalisateur qui n'est pas sans rapport avec le film qui suit et dans lequel Nathalie Portman imite à merveille la Jean Seberg d'A bout de souffle. Et enfin, comment ne pas dire un mot de mon nouvel amoureux: Adrian Brody (HHMMMMM)? Eh oui je sais j'ai du retard mais c'est la première fois que je le vois dans un film, et... woooowwww. Pfiou. Hmm. HHMMMM.

Bref, allez voir The Darjeeling Limited, vous passerez un délicieux moment, en Inde qui plus est, ce qui, par ce temps de merde (oui oui, j'ose le crier haut et fort), n'est pas désagréable (D'ailleurs, y a des gens qui auraient envie de (re)partir dans ces contrées cet été? Ca m'a vraiment donné envie... La proposition est lancée). Bon, le retour à la pluie glaswégienne n'est pas facile mais c'est bien la preuve que c'est un film réussi!


jeudi 29 novembre 2007

Cherchez l'erreur


Y a pas un truc qui vous chagrine là-dedans? C'est quand même étrange, non: Il se passe quoi entre 15h59 et 18h01? Ils sont bizarres ces Ecossais...

dimanche 25 novembre 2007

Pâte d'amande et cold turkey



Spéciale dédicace à tous les gens en manque, de quoi que ce soit.
(Pour les gens qui ne connaissent pas, il s'agit de la série Kaamelott, qui met notamment en scène le roi Arthur et son épouse Guenièvre ici présents).

samedi 24 novembre 2007

Le poisson-frites

Le Fish'n'Chips, c'est une institution. C'est connu dans le monde entier: dans les îles britanniques, on aime manger du poisson enrobé d'une pâte frite avec amour dans une huile bien huileuse (en 3). Et le poisson ne va pas sans les chips (c'est-à-dire les frites, et non les chips françaises, qu'on appelle ici crisps). Il existe différentes sortes de chips: chips'n'cheese (du cheddar bien entendu), chips'n'gravy (LA sauce british par excellence), chips'n'curry... Et il va de soi que lorsqu'on prend des plain chips, on les arrose de salt and vinegar; l'un ne va pas les deux autres. Le tout est servi dans des boîtes en carton plastifié (?) entouré de papier. Et le petit plus, c'est la fourchette en bois ou en plastique, parce qu'en général, les chips'n'gravy par exemple, eh beh c'est plutôt des gravy'n'chips, et quand on n'a pas de fourchette, c'est assez galère : ). On n'est pas obligé de prendre du poisson, on peut aussi opter pour des grosses smoked saugages bien grasses, ou encore un burger (en 1) ou du black pudding (en 4) frits. Tout ça étant conçu pour éponger efficacement les plus ou moins grandes quantités d'alcool ingurgitées auparavant.

Voilà pour ce qui est de derrière le comptoir. Mais je ne peux pas ne pas parler de ce qu'on y trouve devant. Les fish'n'chips ont leur heure de pointe. La fréquentation augmente à partir de 22h et l'activité se fait de plus en plus intense à mesure que les estomacs se remplissent de bière dans les pubs. C'est entre minuit et 2h du matin que les queues devant les fish'n'chips atteignent des records. On y trouve toutes sortes de gens, ceux qui s'esclaffent, ceux qui se concentrent pour ne pas tomber en avant, ceux qui s'énervent, ceux qui demandent à leurs voisins de les conseiller sur ce qu'ils devraient prendre... Certains soirs, il y règne un silence imbibé d'alcool, les yeux fixent, hagards, le panneau indiquant les prix, les jambes flanchent, le sommeil s'abat sans pitié sur les gens qui ne peuvent pas pour autant se résoudre à faire une croix sur leur portion de graille; d'autres fois, d'irrépressibles gloussements se mêlent à des rires plus masculins, des éclats de voix hystériques se répondent d'un bout à l'autre du fish'n'chips... Et je n'oublie pas de mentionner les gens déguisés, autre coutume très appréciée de ce côté-ci de la Manche. Ci-contre, les gambettes d'un petit chaperon rouge.

J'ai un peu trop fréquenté les fish'n'chips ces derniers temps. Pour tout vous dire, j'ai dû y aller quatre fois en une semaine... Shame on me. Du coup, je suis interdite de frites jusqu'à Noël, et j'ai commencé à fréquenter assidument la salle de sport et la piscine de la fac. Eh oui, moi les bonnes résolutions je les prends un mois avant le Nouvel An, comme ça je suis obligée d'en changer après. : )

PS: je dédicace cet article à Emilie R., qui a pris la majorité des photos sus-montrées ; )

mardi 13 novembre 2007

Wee Man: le retour

Décidément, la BBC se passionne pour l'ami Wee Man, le vautour à dos blanc d'Afrique qui s'était enfui de sa réserve il y a quelques semaines de cela (voir mon article du 23 octobre - j'adore m'autociter). Vous serez heureux d'apprendre que selon les plans de ses gardiens, il a une date! L'heureuse élue s'appelle Keera. On lui souhaite bien de la chance, parce qu'il a l'air un peu volage, le Wee Man. Mais visiblement, il revient toujours au bercail, et puis apparemment ça a vraiment clicked entre eux, ça va sûrement le calmer un peu. Je cite une des responsables du parc, Tricia Downie: "Wee Man seems quite taken with Keera, she's bigger than he is but every bit as tame. They are being slowly introduced to each other and we will move them nearer and nearer. Now he's home safe and sound he's quite happy chappy with his new girlfriend. It's a bit of compagny for him. Hopefully he won't stray again". Comme quoi, chacun trouve sa chacune!
Pour plus d'informations sur cette étonnante épopée aviaire, cliquez ici.

Invitation au voyage - ou pas

Quelques réflexions et anecdotes au sujet de mon retour.

Comme chacun sait, les voyages sont propices à des divagations plus ou moins captivantes sur le sens de la vie, le but de l'existence, ze meaning of life quoi. Sauf qu'avec Ryan Air, bah ça ne marche pas. Non non, on ne vous laisse pas une minute de répit, pas un moment de calme où vous seriez confortablement installé(e) et où votre esprit pourrait se laisser aller à vagabonder...

Si vous partez de Paris, vous devez prendre le métro pour vous rendre à Porte Maillot. Pour peu que vous soyez d'un naturel légèrement angoissé, là vous commencez déjà à stresser. Et si jamais vous n'êtes pas très fort(e) en maths et en repères temporels - ce qui, on peut le dire, est mon cas - c'est dix fois pire. Voici pourquoi: il vous faut choper une navette pour Beauvais à Porte Maillot 3h15 avant l'heure de votre vol. Alors déjà moi, pour calculer combien ça fait 22h50 moins 3h15, eh beh j'ai eu du mal et je m'y suis reprise à plusieurs fois. Et le truc, c'est qu'il ne faut pas oublier de prendre en compte le trajet depuis là où vous êtes jusqu'à Porte Maillot, ce que j'ai oublié de faire; ou plutôt je l'avais fait mais je m'étais plantée. Bref, j'ai passé la journée en pensant que je devais partir de chez moi à 19h30, et deux heures avant, je me suis rendu compte qu'il fallait en fait que je me mette en route à 18h45... Ce qui a légèrement contrarié mes plans, gnarf. Mais bon, c'est pas bien grave.

Une fois arrivé(e) à Porte Maillot (et après avoir trouvé la bonne sortie...), vous payez 13 euros votre ticket et vous vous installez dans la navette. Le walkman (euh pardon, l'ipod) sur les oreilles, vous vous apprêtez à somnoler pendant une heure, le temps d'atteindre l'aéroport. Mais c'est sans compter la radio que le chauffeur a la gentillesse de vous faire partager - et ce jour-là, pour mon plus grand bonheur, c'était la voix nasillarde d'Arthur, beurk beurk beurk, qui a accompagné mon trajet...

A l'aéroport, on se précipite tous à l'enregistrement. J'avais pris la grande résolution de bluffer: j'avais sur moi mon gros sac-à-dos de camping Quechaaa ET mon ordinateur, dans l'étui duquel j'avais fourré une dizaine de bouquins... Bref je me trimballais avec une douzaine de kilos sur les épaules, bien décidée à tout faire passer en cabine (je me demande bien de qui je peux tenir...), malgré les grosses pancartes signalant partout qu'UN SEUL bagage à main était autorisé. Et comme je suis très douée pour faire des choses "osées" parce qu'interdites, mais sans jamais l'assumer complètement, eh beh... je stresse (je sais je sais, c'est balaud). Néanmoins pleine d'aplomb en apparence, je déclare au monsieur de l'enregistrement que non non, je n'ai rien à mettre en soute et que je n'ai qu'un seul bagage à main - on peut appeler ça prendre les gens pour des cons. M'enfin il ne m'a rien dit. Je m'achète ensuite un sandwich bien dégueu au "Mini Casino" de l'aéroport et je passe la douane. Je dépose sur le tapis roulant mon sac d'ordi, mon ordi que j'avais préalablement sorti bien sûr, mon gros sac-à-dos, mon manteau, mon écharpe, mon sandwich, mon passeport, mon bracelet... Je devais occuper trois bacs à moi toute seule. Je passe sous le portique, et évidemment, le douanier me demande s'il peut ouvrir mon sac-à-dos. Je lui dis mais oui bien sûr avec un grand sourire (autrefois je faisais la gueule mais j'ai remarqué qu'en général ça ne leur plaisait pas trop...) et j'essaie de taper la discut', histoire d'occuper le temps, et il me raconte (me demandez pas pourquoi) qu'il a eu deux vertèbres écrasées et que du coup il a des problèmes avec deux de ses doigts. Il ouvre mes trousses de toilette, sort quelques trucs et ô misère, il tombe... sur mon sac Picard Surgelés dans lequel étaient soigneusement abrités mes deux petits camemberts... Et là-dessus il me dit "c'est ça qui me pose problème voyez-vous". Je m'aperçois assez rapidement qu'il va pas y avoir moyen de moyenner, alors je lui dis "bon bah régalez-vous", ce à quoi il me répond très gravement "ah non mademoiselle, ça va aller à la destruction, sinon ce serait du vol". Oh ducon c'est bon je plaisante! OK c'est pas hilarant mais cheer up man, on peut rigoler un peu quand même! J'te jure... Alors voilà, Pepette avait raison, et Mathilde, tu me vois navrée, comme dirait ma grand-mère; j'imagine ta déception... Mais peut-être peut-on en trouver au fishmonger de Great Western Road?

Je passe sur la longue attente dans le sympathique hangar de l'aéroport, en plein courant d'air puisque j'ai toujours le chic pour trouver les endroits les mieux placés; puis me voilà finalement installée, enfin plus ou moins bloquée, dans mon siège, parce qu'on peut pas dire que ce soit très spacieux. Deux Ecossais s'installent à côté de moi, des retraités visiblement, un monsieur et une madame. Apparement ils font partie d'un groupe de vieux et ne se connaissent pas très bien. Je sors Courrier International histoire de, mais je suis tellement crevée que je laisse tomber assez rapidement et me consacre plutôt à inventer une vie à mes voisins. Le monsieur n'arrête pas de parler. J'imagine qu'ils sont tous les deux veufs et que le monsieur aime bien la madame et que la madame est carrément saoûlée parce qu'elle juste envie de lire son bouquin et qu'elle désire ardemment qu'il ferme sa gueule. Entretemps, je tripe sur les images suivantes:








Franchement, j'adore l'enthousiasme avec laquelle ces gens se jettent dehors. Moi je crois que je ferais pareil dans leur cas. Et puis ce tobogan, là, qu'il faut absolument descendre les bras croisés sur les genoux sinon c'est la catastrophe... J'ai jamais trop compris à quoi ça servait ce truc: soit on se crashe par terre ou dans la mer, donc le tobogan, bah on n'a pas trop le temps de le prendre, soit il faut descendre de l'avion en plein air, on fait un peu de tobogan et hop là, on est propulsé dans les airs... Trop fun. Et puis je suis mégafan de la petite robe rose de la madame.

Enfin comme vous le voyez je m'emmerdais ferme dans l'avion. Et puis mes voisins m'ont tout de même regardé d'un air bizarre quand ils m'ont vue prendre la safety card en photo...! Mais on n'est bloggeuse ou on ne l'est pas, n'est-ce pas.

A la fin du trajet, mes voisins m'adressent la parole, je leur raconte ma vie, ils me racontent la leur (et alleluhia, je comprenais tout!! I'm slowly getting there...!) et sont très sympathiques. Ils me donnent du love et du darling, et y a pas à dire, j'adore ça. En fait je crois que le monsieur n'était pas du tout intéressé par la madame, et la madame pas du tout saoûlée par le monsieur. Et pour la petite histoire, parce que c'est tout de même amusant: ils avaient quitté Glasgow le matin même et étaient arrivés à Paris vers 10-11h. Ils avaient passé la journée à traverser la ville à pied: les Champs élysées, la Concorde, les Tuileries, le Louvre, le Quartier latin, puis RER C jusqu'à la Tour Eiffel (j'ai été assez stupide pour leur demander s'ils y étaient montés à pied ou en ascenceur, comme si à 65 ans et après 3-4h de marche on avait super envie de se taper la Tour Eiffel à pied), et back to Porte Maillot et en avion Simone. Péchus les retraités, hein!

Une fois à Glasgow, trois-quarts d'heure d'attente pour avoir un bus pour Glasgow qui coûtait £8, puis £6 de taxi... Rentrée chez moi à 1h30 du mat. C'est décidé, la prochaine fois ce sera Easy Jet!

lundi 12 novembre 2007

J'ai deux amours...

Petit compte-rendu de mon court week-end à Paris.


Départ vendredi de la gare centrale de Glasgow à 13h, arrivée chez moi à Paris à... 21h. Et pourtant, l'avion était à l'heure, ce que RyanAir n'a pas manqué de nous rappeler: A l'atterrissage, l'équipage met en route une bande son avec trompettes et une voix énergique annonce avec enthousiasme: "Our plane arrived on time, as do 95% of Ryan Air flights!"; s'ensuit une salve d'applaudissements pré-enregistrés, ce qui a bien fait rire les passagers.


Après trois-quarts de métro et quelques bouffées d'angoisse (argh c'est horrible pourquoi les gens autour de moi parlent français, où suis-je et dans quel état j'erre?), première surprise en ouvrant la porte de ma chambre: je retrouve mon petit lit, et que vois-je? Ma môman avait changé les draps et... avait mis ceux de mes dix ans: Babar trônait fièrement sur la housse de couette, sa couronne à la trompe...

Je passe sur l'amertume amusée que j'ai ressentie en allumant la télé et en tombant sur la Star Ac'.

Ce week-end, j'ai également retrouvé l'ambigu plaisir de fumer à l'intérieur des bistrots et des bars; un vrai bonheur au premier café, une espèce de dégoût en rentrant chez soi quand on se rend compte qu'il n'y a plus qu'à mettre tout ce qu'on avait sur le dos à la machine.

Malgré une certaine inquiétude au début, j'ai bien vite repris mes douces habitudes parisiennes, le samedi matin à manger des viennoiseries, hmm, à traîner dans mon bain en écoutant France Culture, les fous rires avec mes amis autour d'un thé, la pinte à 3 euros dans des bars qui ne paient pas de mine, etc. Qu'est-ce j'aime cette ville, même si, je suis tout à fait prête à le reconnaître, les gens y sont souvent cons et fermés, même si le métro est parfois un enfer sans nom, même si on y marche à peu près aussi vite que si la mort était à nos trousses...


Comme tous les dimanches, j'ai vu passer la garde républicaine sous mes fenêtres.


Je m'apprête à reprendre joyeusement l'avion avec deux camemberts au lait cru dans mon sac à dos : ), en espérant que je ne vais pas empuanter toute la cabine...

Pardon aux personnes que je n'ai pas eu le temps de voir ou d'appeler - mais j'ai une bonne excuse: mon téléphone n'avait plus de batterie, et j'avais oublié le chargeur à Glasgow... Et merci aux autres, pour les très agréables moments que j'ai passés avec eux (accord du participe passé parce que le complément d'objet direct est palcé avant l'auxiliaire AVOIR - pardon, déformation professionnelle), comme toujours! (et c'est pas du fayotage).

dimanche 4 novembre 2007

Home Sweet Home

Allez, je vous fais rentrer chez moi maintenant que c'est présentable: j'ai monté mes étagères et ma lampe Ikea (merci Andy) et même passé l'aspirateur (au début je croyais qu'on en avait pas; j'avais bien trouvé un truc dans le placard-débarras, mais ça ressemblait plus à un karcher - en passant, spéciale cacedédi à mon ami président - ou à un truc pour poncer le parquet... et puis mon coloc m'a dit que si si, c'est un aspirateur). Vous allez voir, je suis bien installée!

























































Légende:
1. l'entrée/salon (le seul truc un peu regrettable dans cet appart; mais c'est la cuisine qui fait office d'"espace de sociabilité")
2. la cuisine, donc
3. la salle de bain, typiquement West End
4. ça c'est un poster qui se trouvait déjà dans la cuisine à mon arrivée. Ce qui est drôle, c'est que ce truc ne représente rien pour personne à part moi: il s'agit d'un des symboles de ma banque française, la Transatlantique (une banque d'expatriés que pas grand monde connaît, à part... bah, les expatriés)! Je me dis que non seulement j'ai une bonne étoile qui veille sur moi, mais en plus elle me fait des petites blagues (désolée je tourne un peu mystique en ce moment, je ne sais pas ce qui m'arrive)
5 et jusqu'à la fin: ma chambre de luxe, avec un mon lit XXL, le rêve quoi!
Et j'ajoute à ça le plaisir de vivre avec deux colocataires vraiment, mais vraiment sympas : )
(merci la bonne étoile!)

samedi 3 novembre 2007

Troon

Avec un peu de retard, compte-rendu de ma dernière escapade dominicale.
Emilie était là; c'était le moment ou jamais de lui faire découvrir la magnificence des paysages écossais.
Quelques contraintes à prendre en compte néanmoins:
1/ le temps: il avait plu sans discontinuer pendant les trois jours précédents
2/ le taïmingue: réveil tardif après soirée festive
3/ le moyen de locomotion: pas de voiture, donc obligées de prendre le train, donc impossible d'aller très loin.
Je me réveille vers 9h du matin et entrouvre les rideaux: divine surprise, il fait un temps splendide. J'ouvre mon Routard et les divers plans et cartes que j'ai pu grapillés à droite à gauche. Après m'être assurée qu'il n'y avait vraiment aucun moyen de faire un aller-retour dans les Highlands en une après-midi, je jette mon dévolu sur Cambrae Island, au large de la petite ville de Largs, sur la côte Ouest. Je vérifie les horaires de train (un par heure), appelle Aurélia et Marianne pour leur donner rendez-vous à la Gare Centrale à 13h15 (elles m'informent au passage qu'on a changé d'heure, ce dont j'étais totalement unaware, je dois dire) et annonce la nouvelle à Emilie qui émerge difficilement. Je nous vois déjà en train de faire le tour de l'île à vélo sous un soleil radieux.

J'avais cependant omis un détail d'importance: nous avions prévu de nous faire un Scottish breakfast! Impossible d'y renoncer. Résultat, après ingestion d'une bonne platrée d'oeufs brouillés et de 4 tranches de bacon chacune, plus quelques tranches de pain beurré, nous étions en retard pour le train qui devait nous conduire de chez moi à la Gare Centrale; nous rejoignons Aurélia et Marianne, on s'installe dans un café en attendant le train suivant, et environ cinq minutes avant le départ, on s'aperçoit que... en fait il n'y a pas de train affiché pour Largs.

Prise de panique, je décide arbitrairement que nous allons à Troon - pourquoi Troon, me direz-vous? Euh, bonne question. C'est le seul endroit dont j'étais sûre qu'on pouvait y trouver la mer (le train pour l'aéroport s'y arrête). Bref, nous courons pour attraper le train correspondant. Nous nous installons; le train démarre; je regarde le message défilant qui indique les villes desservies et la direction - voilà-t-il pas que Troon n'est pas dans la liste et que notre train se dirige vers Carlisle, en Angleterre!!

Nous consultons les cartes et décidons de descendre à Kilmarnock, où il semble possible de changer pour Troon. A présent le ciel est noir, il pleut des cordes, on dirait qu'il est dix heures du soir. Aux abords de Kilmarnock, nous apercevons une énorme zone commerciale, des usines... Bref, la destination rêvée! On descend du train et allons demander au guichet quel train prendre pour aller à cette *** de ville-fantôme de Troon. Celui sur le quai 3. Quoi? Celui dont on vient de descendre? Oui oui. En tête de train. Nous nous rasseyons donc aux mêmes places, et en route pour Troon. Nous arrivons vers 16h30 je crois, ce qui nous laisse environ une heure et demi avant la tombée de la nuit.

On se promène sur la plage, pas franchement propre. L'endroit est assez typique des bords de mer british. Des enfants s'amusent sur un petite aire de jeu (notons au passage que les jeux des enfants ici sont nettement plus originaux qu'en France). Bientôt, une forte pluie bien comme il faut s'abat sur nous, accompagnée d'un vent glacial. Congelées, nous nous réfugions dans un chaleureux petit pub, puis dans un autre, où nous dégustons une très bonne soupe.



Retour par le train de 19h50, avec à nouveau quelques surprises: le terminus n'est pas Glasgow mais Paisley, et encore, ça on le sait parce qu'on a demandé au contrôleur (avec quelques difficultés...), parce que la madame SPT annonce: "Next stop: Johnston, where this train will terminate". Bref, au moins on aura appris qu'il ne faut pas se fier aux messages sonores dans les trains et dans les gares... Il y avait en fait des travaux, ce qui nous a obligé à prendre une navette jusqu'au centre de Glasgow.

Bref, excursion dans l'ensemble bien foirée, mais qu'est-ce qu'on a ri! Et plus encore quand le lendemain, on est allées acheter le Rough Guide (merci pour le conseil Pepette!), et à la page 261: "Unless you're a golf fan, Prestwick can be happily bypassed, as well as can TROON, another uninspring seaside resort and port". Eh beh oui, c'est ça aussi, découvrir un pays: aller dans les endroits où ne vont pas les touristes... : )