lundi 7 avril 2008

Myself and the city

Je ne ressemble pas franchement à Carrie Bradshaw (1). Je suis plus grande, légèrement moins menue, brune, et surtout je ne m'habille pratiquement qu'en noir, en général chez H&M et Zara et je ne porte pas de talons (à mon grand désarroi - mais y a des choses qu'on sait faire et d'autre pas, c'est comme ça). Je fantasme parfois sur des robes Chanel ou des chaussures Manolo Blahnik, mais bon, en règle générale, je ne me les offre pas. Mais... j'ai beaucoup d'imagination. Alors quand je me prends pour Carrie Bradshaw, je suis Carrie Bradshaw. Quand en plus je suis à Manhattan, vous imaginez!

Je n'ai quand même pas fait le Sex and the City Tour (oui oui, ça existe - il y a même deux entreprises rivales qui se disputent le marché. A ce sujet, un petit article du Guardian: http://www.guardian.co.uk/world/2008/apr/04/usa.television). Mais j'ai bu des cocktails avec ma petite soeur dans Greenwich Village, passé le dimanche avec mon ancienne coloc de Galway Ailbhe (prononcez "Alva") à me balader, à déguster un duo de quiches au chèvre au café Mozart dans le Upper West Side en parlant de sexe sous le regard bienveillant du serveur, puis à boire un verre de vin rouge au comptoir d'un resto italien trendy. J'ai traîné dans quelques très belles librairies d'occasion, me suis fait masser à China Town (et elle y est pas allée de main morte, la masseuse... Je savais pas qu'un massage pouvait faire aussi mal), fait la queue pour aller manger un conséquent banana split à Serendipity 3, assisté à un concert de jazz à Harlem dans un vrai club du coin, je vous raconte pas l'ambiance de fous - après un repas de soul food chez Miss Maude's Spoonbread.
A propos des restos new-yorkais, on a rencontré quelques difficultés
concernant le fameux tip. On savait qu'il était plus que conseillé de laisser un pourboire; dans ces cas, moi, en général, j'arrondis au multiple de 5 près. Oui mais voilà, parfois ça ne suffit pas. D'où un des moments les plus désagréables du séjour: un jour en milieu d'après-midi, ma soeur et moi avons mangé dans un resto japonais, à peu près honnête m'enfin, ça cassait pas trois pattes à un canard. Le type nous apporte l'addition, on laisse 2-3 dollars de pourboire et on finit notre discussion avant de s'en aller. Là-dessus, le serveur revient et nous dit: "Was everything ok, ladies? Because the usual tip is 15%..." J'avais JAMAIS vu ça. D'abord franchement c'était pas formidable sa bouffe, mais en plus faudrait calculer 15% de tous les repas qu'on prend!! Moi et les pourcentages, ça fait à peu près 10 (à ce propos d'ailleurs, tout le monde m'avait dit, tu verras, c'est super facile de se repérer dans New-York... oui, sauf qu'autant je retiens facilement les noms de rues, autant les chiffres j'y pige quedalle! Je sais toujours pas si Colombus Circle est à la 42ème, à la 53ème ou à la 76ème...), et quand c'est pas un chiffre rond en plus...! Du coup on a rajouté 2 et on s'est tirées vite fait. C'est la stratégie qu'on a adoptée à partir de ce moment-là d'ailleurs: on mettait toujours les manteaux avant de payer l'addition. Pas très classe, mais ils ont qu'à être plus clairs aussi!! Le dernier jour, on a bouffé dans un vietnamien, et là je crois que je me suis trompée j'ai mis trop: les serveurs nous ont au revoir et merci avec une ferveur peu commune...
Conclusion de ce petit séjour: je me verrais bien habiter à New-York, mais à deux conditions: que j'aie beaucoup d'argent, et que j'habite soit à Greenwich Village, soit à Brooklyn. Tout simplement. Ah non, une autre condition: si les Américains pouvaient ne pas avoir l'accent américain, ça serait mieux...
Photos: 1/ Sex and the city; 2/ Keira, Ben et Ailbhe; 3/ Serendipity 3; 4/ Westsider Books on Broadway avenue; 5/ là où je me suis fait douloureusement massée; 5/ déjeuner au Vynl; 6/ ma future maison à Brooklyn.
(1) Pour ceux qui ne connaissent pas: Carrie Bradshaw, héroïne de la série Sex and the City. 4 new-yorkaises bourrées aux as qui passent leur temps au restaurant, parlent de mecs et font du shopping. Série cultissime pour la plupart des nanas entre 16 et 35 ans; et incomprise -et souvent détestée- du reste du monde, surtout des hommes hétéros.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Et la quatrième condition pour que tu vives à New York, c'est que ta ch'tite soeur chérie y soit aussi!!

Miss H. a dit…

bah vi bien sûr!!!! tu me manques ptite soeur...

Pascale Clerk a dit…

Eh oui, les tips aux US, c'est toujours +15%... Heureusement que l'euro est fort par rapport au dollar. Mais la livre ? Je ne sais pas trop. Super séjour en tout cas, lucky girl.