samedi 29 mars 2008

Voyage(s) voyage(s)...

Petit récit de mon voyage Glasgow-New York.

J'étais rentrée de l'île de Skye vers 20h la veille, assaillie par une énorme flemme de défaire et refaire mon sac pour la deuxième fois en 10 jours. Mais bon, ça finit toujours par se faire.

Le taxi est venu me chercher à 8h20 le lundi matin. Arrivée à 8h45 à l'aéroport. Super, trois heures à attendre... Ca c'est typiquement moi. J'ai tellement peur d'avoir un problème que je pars toujours trop en avance.

Je me plonge dans Belle de jour le temps que s'affiche le numéro du comptoir d'enregistrement pour Amsterdam. Au bout d'une heure, je me dirige enfin vers le comptoir 27. Je fais la queue etc et lorsque je présente mon passeport et mon billet, la bonne femme me demande mon adresse de destination à New-York. Euh... Harlem, ça suffit pas? ... Elle me dit d'un ton sec d'aller me renseigner et de revenir sans faire la queue une fois que je saurai. Le coup de stress jvous jure... Non mais qu'est-ce qu'ils en ont à foutre, d'où je vais crécher, nom d'un ptit bonhomme!! Du coup j'envoie un texto à ma mère, qui envoie un texto à ma soeur, et au bout de quelques minutes et 10 cigarettes, allelluiah, je reçois l'adresse. Je retourne au comptoir, et je demande à la petite famille qui était devant: "euh, pliz, do you mind if i go first bla bla". Et là, imaginez-vous que... ils me disent non!!! "Sorry miss, you're not going first, we've got children and plus, we're first class". Alors là, je dois avouer que je n'avais jamais, mais JAMAIS entendu ça!!! Je me suis vachement énervée (ce qui signifie chez moi béguaiement, tremblements incontrôlables, rougeurs et dans les 3 minutes qui suivent crise de larmes... Bref, hyper convaincant), je leur ai dit que je passais devant de toute façon et que j'étais bien gentille de leur demander leur avis... La dame du comptoir a dû voir ce qu'il s'était passé parce que d'un coup elle a été très gentille avec moi. Mais tout de même: "on est first class, donc on passe avant toi", j'ai trouvé ça... gerbant. Désolée, mais y a pas d'autre mot. J'étais bien contente de leur passer devant avec mon sac Quecha tout pourri. Na na nère.
La suite du voyage est passée assez vite, vu que j'ai retrouvé par hasard une fille du département de psycho de Glasgow Uni que j'avais croisée dans quelques soirées.
Une fois qu'elle avait embarqué pour son deuxième vol, il me restait deux-trois heures à attendre. J'ai fini Belle de jour (pas mal du tout soit dit en passant), sorti mon billet pour vérifier les horaires. Départ Amsterdam 18h30, arrivée New-York 21h30. 'Tain c'est vachement rapide, que j'me dis. C'est incroyable les progrès techniques, ah ça pour sûr. Je range mon billet, me replonge dans la contemplation des clients qui essayent tous les parfums du magasin d'en face, et là, je me rends compte qu'il doit quand même y avoir une histoire de décalage horaire dans tout ça... Effectivement, le vol dure quelque chose comme 8h.
Je finis par me rendre à la porte d'embarquement F4, pour m'apercevoir que c'était une énorme salle blindée de monde, avec à nouveau un security check à l'entrée. Ca faisait vraiment Ellis Island, comme quand le petit Vito Corleone arrive aux States de sa Sicile natale (vive les clichés). Je pose mes fesses sur un rebord de fenêtre, et j'attends.
Dans l'avion, je me retrouve, Dieu soit loué, près du hublot. Par contre, j'ai une espèce de hippie allemande de 50 ans tatouée de partout assise à côté de moi, et dont je sens qu'elle cherche désespérement le contact. J'ai HORREUR de ça. Moi, quand je voyage, faut me laisser tranquille (exception faite des beaux garçons bien sûr). Elle exprime sa stupeur devant les machines de dégivrage qui badigeonnent l'avion. Bon, je l'avoue, quand on y pense, c'est assez impressionnant quand même ces petits bidules sur des grues qui tournent autour de l'appareil.
Le voyage se passe, je lis Cosmo, je commence un autre bouquin... L'Allemande, arrête pas de remuer, elle squatte l'accoudoir, je suis recroquevillée contre mon hublot, c'est pas terrible mais bon. Bouffe pas terrible. Par mimétisme, je demande du poulet au lieu des pâtes, c'est pas folichon. Entrée: salade de mayonnaise; dessert: gâteau au sucre.
Ensuite, je regarde Elizabeth, the Golden Age. Franchement, faut qu'ils arrêtent. Non seulement c'est chiant, mais en plus, c'est totalement ridicule. Moi qui aime tellement Kate Blanchett... Et puis je revois la première partie d'Atonement, que j'avais adorée au ciné il y a quelques mois.
On remplit aussi deux petits papiers, un pour les services de l'immigration, l'autre pour les douanes. On me demande de déclarer tout produit susceptible de poser problème dans mes bagages. Je passe en revue dans ma tête ce que j'ai dans mon sac-à-dos. Oh, pas grand chose... Juste deux cartouches de clopes, une de France, une de Bulgarie; une vingtaine de boîtes de médocs pour ma soeur; et un énorme paquet de mort-aux-rats (juste pour rire: sur la boîte, il y a écrit: "Voulez-vous détruire les RATS, les SOURIS?", et à la ligne: "Les Pâtes du Diable". Quel programme, n'est-ce pas!), gentille attention de ma maman à ma soeur. Oh, ça devrait passer, à la douane, tout ça... Désagréable poussée d'adrénaline quand même.
Je finis par m'endormir. Et tout à coup, je sens un gratouillement frénétique sur mon épaule droite: c'est l'Allemande qui me réveille pour me dire"il reste plus qu'une heure!!!" Non mais quelle conne celle-là, moi qui avais enfin réussi à m'assoupir. Je lui en foutrais des heures dans sa tronche, non mais je vous jure. J'ai souri froidement, bougonné "great", et je me suis rendormie. Le pire, c'est qu'elle a recommencé vingt minutes avant l'atterrissage. Gratte gratte, "on va bientôt atterrir!!!". Oh ta gueule hein. Grnmf. Superbe vue sur Manhattan by night à l'arrivée. Impressionnant.
Bon ensuite, on a fait la queue pendant une heure pour avoir l'honneur de déposer nos empreintes digitales et d'être pris en photo. Puis je récupère enfin mon sac, je sors, et je retrouve ma petite soeur, pleurs pleurs snif snif youpi youpi, c'était trop bien.
La suite un autre jour; j'ai tellement, mais tellement de choses à raconter! mais je suis à New York, je peux pas passer ma vie sur mon blog, ça serait un peu ballot... Là j'hésite: visite du Musée d'histoire naturelle, ou shopping sur la cinquième avenue... Je me tâte...
Bientôt: chronique Sex and the city (bah oui, obligé...), le quartier latino de ma soeur, un pamhlet révolutionnaire contre l'exploitation par le grand - ou moins grand - capital des petits stagiaires français, et plein de photos.

dimanche 23 mars 2008

Sheepy Skye

A peine rentrée de France, j'ai enchaîché avec un petit week-end sur l'île de Skye avec Marianne. Impossible de décrire ces reliefs, ces lumières, ces textures... C'était sublime. Sauf pendant: la pluie; les averses de grêle; les tempêtes de neige. En tout cas, on a bien pris l'air et on s'est bien marrées.

Ne sachant trop que choisir vu l'abondant nombre de photos que j'ai ramenées de là-bas, j'ai opté pour l'option "moutons" (on s'est fait un petit trip zoologique, moutons, vaches à poil, cochons et même biches!).









Prochain épisode: les vaches à poil. Et aussi probablement quelques photos de New-York, pour laquelle j'embarque demain pour retrouver ma 'tite soeur!! Changement de décor radical...

mardi 18 mars 2008

Happy Paddy's night

Hier, c'était la Saint-Patrick, fête nationale irlandaise et imbattable prétexte pour écouter de la musique celtique - et accessoirement, boire de la bière.
J'étais à Paris, et ô surprise, j'apprends que mon oncle, qui plus est brillantissime joueur de bouzouki/pandora, joue avec son groupe Up Ya Boya à l'Entrepôt (espace culturel total branché dans le 14ème). Très très bonne soirée. Seul petit bémol: le public parisien, plus guindé tu meurs. Perso je comprends même pas comment on peut ne pas au moins battre du pied ou bouger la tête quand on écoute ça!





(première photo: mon tonton Philippe Hunsinger au bouzouki; photo 2: de gauche à droite: Ronan - qu'on ne voit pas - à l'Irish pipe; Philippe, toujours au bouzouki; Céline, au violon; Baptiste, à la flûte, et Bénédicte, au chant, au bodhran et à la guitare; photo 3: bah... la même chose).

Pour écouter deux de leurs morceaux: http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=210454953
Pour en savoir plus: http://www.upyaboya.com/

Un grand merci à eux, c'était une belle St-Patrick!

lundi 10 mars 2008

L'Ecosse, un pays qui t'en met plein la vue

La semaine dernière, j'ai reçu la visite de deux (très chères) amies, Mathilde et Emilie (Emilie le retour, puisqu'elle était déjà venue en octobre). Nous n'avons pas arrêté, entre pubs, théâtre, visite de Glasgow et d'Edimbourg... et l'île d'Arran. Malgré un séjour un peu rapide, sous un ciel au départ peu avenant, ce fut une belle ballade.

Petit topo: Arran, relativement facile d'accès, est une petite île située à deux heures de Glasgow sur la côte ouest (une heure jusqu'à Ardrossan, puis une heure de ferry). Surnommée "l'Ecosse en miniature", cette île de 5000 habitants se caractérise en effet par une division géologique et climatique similaire à celle du pays des kilts: au Nord, une terre hostile, montagneuse et peu peuplée; au Sud, un climat plus doux abritant une végétation luxuriante.


Nous avons fait le tour de l'île en voiture, le Nord vendredi en fin de journée, le sud le lendemain matin. Vendredi soir, escale dans l'auberge de jeunesse de Lochranza, où nous étions à peu près seules, à part un groupe de gars qui semblaient faire le tour de l'île à vélo sous la pluie et dans le vent (des gros tarés quoi). Nous sommes allées dîner dans le pub/hôtel de ce village de 150 habitants: haddock and chips et steak pie, et Guinness bien sûr. A l'allée, on a croisé des daims à 100 mètres de nous, qui broutaient tranquillement (je parle même pas des moutons qui se balladent librement un peu partout, ça c'est finalement assez normal). Retour vers 22h dans la nuit noire, heureusement que le patron de l'auberge nous avait donné une lampe torche, parce qu'en bonnes citadines que nous sommes, on avait oublié que pour l'éclairage public sur les petites îles, bah... on peut toujours se brosser. Et tant mieux d'ailleurs, c'est ça qu'est drôle.
Samedi matin, petite frayeur: vent nord 6 à 7 fraîchissant 8 en fin de matinée, rafales. Mer agitée à forte, localement très forte. Pluie. (ah, la météo marine, quel poème...) Bref, le ferry a failli ne pas partir, mais finalement, tout s'est bien passé, on est revenues à temps pour préparer la petite fête prévue le soir même.
Illustrations de l'excursion:







(Vous admirerez au passage la remarquable technique de camouflage de la vache à poils écossaise)