samedi 24 novembre 2007

Le poisson-frites

Le Fish'n'Chips, c'est une institution. C'est connu dans le monde entier: dans les îles britanniques, on aime manger du poisson enrobé d'une pâte frite avec amour dans une huile bien huileuse (en 3). Et le poisson ne va pas sans les chips (c'est-à-dire les frites, et non les chips françaises, qu'on appelle ici crisps). Il existe différentes sortes de chips: chips'n'cheese (du cheddar bien entendu), chips'n'gravy (LA sauce british par excellence), chips'n'curry... Et il va de soi que lorsqu'on prend des plain chips, on les arrose de salt and vinegar; l'un ne va pas les deux autres. Le tout est servi dans des boîtes en carton plastifié (?) entouré de papier. Et le petit plus, c'est la fourchette en bois ou en plastique, parce qu'en général, les chips'n'gravy par exemple, eh beh c'est plutôt des gravy'n'chips, et quand on n'a pas de fourchette, c'est assez galère : ). On n'est pas obligé de prendre du poisson, on peut aussi opter pour des grosses smoked saugages bien grasses, ou encore un burger (en 1) ou du black pudding (en 4) frits. Tout ça étant conçu pour éponger efficacement les plus ou moins grandes quantités d'alcool ingurgitées auparavant.

Voilà pour ce qui est de derrière le comptoir. Mais je ne peux pas ne pas parler de ce qu'on y trouve devant. Les fish'n'chips ont leur heure de pointe. La fréquentation augmente à partir de 22h et l'activité se fait de plus en plus intense à mesure que les estomacs se remplissent de bière dans les pubs. C'est entre minuit et 2h du matin que les queues devant les fish'n'chips atteignent des records. On y trouve toutes sortes de gens, ceux qui s'esclaffent, ceux qui se concentrent pour ne pas tomber en avant, ceux qui s'énervent, ceux qui demandent à leurs voisins de les conseiller sur ce qu'ils devraient prendre... Certains soirs, il y règne un silence imbibé d'alcool, les yeux fixent, hagards, le panneau indiquant les prix, les jambes flanchent, le sommeil s'abat sans pitié sur les gens qui ne peuvent pas pour autant se résoudre à faire une croix sur leur portion de graille; d'autres fois, d'irrépressibles gloussements se mêlent à des rires plus masculins, des éclats de voix hystériques se répondent d'un bout à l'autre du fish'n'chips... Et je n'oublie pas de mentionner les gens déguisés, autre coutume très appréciée de ce côté-ci de la Manche. Ci-contre, les gambettes d'un petit chaperon rouge.

J'ai un peu trop fréquenté les fish'n'chips ces derniers temps. Pour tout vous dire, j'ai dû y aller quatre fois en une semaine... Shame on me. Du coup, je suis interdite de frites jusqu'à Noël, et j'ai commencé à fréquenter assidument la salle de sport et la piscine de la fac. Eh oui, moi les bonnes résolutions je les prends un mois avant le Nouvel An, comme ça je suis obligée d'en changer après. : )

PS: je dédicace cet article à Emilie R., qui a pris la majorité des photos sus-montrées ; )

5 commentaires:

Unknown a dit…

Yourk yourk yourk, vive le boeuf bourguignon!

Emilie a dit…

Ouuuuh la méchante envie de frites qui vient de s'abattre sur moi...espèce de traitre...:)

Miss H. a dit…

Ah, je savais que je vous ferais envie!!! ; )

Mathilde a dit…

c'est le "chippie" juste avant Oran Mor sur Great Westernrd nan??? xxx

Miss H. a dit…

Mathilde, oui, bravo, tu as gagne! En recompense, tu as droit a... a... une belle barquette de frites!