mardi 11 décembre 2007

Feckin' Christmas time

Noël est toujours un moment dur pour les mélancoliques. On se rappelle du Père Noël est une ordure, et des coups de fil que reçoit Thierry Lhermitte, président de SOS Détresse Amitié, le soir du 24 décembre...

Je vais vous faire une petite confidence: ce soir, je n'ai pas bien le moral. Je broie du noir, je suis cafard, j'ai le le bourdon, le moral dans les chaussettes, bref I have the mean reds, comme dit Holly Golightly dans Breakfast at Tiffany's. Et Noël, ça n'aide pas. Pour moi, Noël, c'est le summum de la nostalgie. C'est le souvenir d'un passé idyllique, d'une enfance insouciante et heureuse, un moment magique, enfin, comme pour tous les enfants qui ont la chance d'avoir une famille aimante. C'est le moment où l'on fait croire que tout va bien et que tout le monde s'aime.

Et plus on vieillit, moins on y croit. Le vernis s'effrite, la peinture se craquelle, et il ne reste plus que quelques débris de joie dans un chantier d'amertume. La formule est un peu forte, j'en conviens. Mais Noël devient vite l'enfer des cadeaux, le champ de bataille du marketing, l'angoisse des réunions familiales, l'hypocrisie nécessaire à la survie de ce qu'il en reste. Noël, c'est pour l'innocence de l'enfance. Une fois qu'on a une goutte de cynisme dans le sang, on a du mal à y croire à nouveau. Sauf à le faire croire à nouveau à ses propres enfants. Ou alors, il faut être croyant.

Voilà ce que m'inspire Noël: une espèce de nostalgie amère. Et le pompon sur le gâteau, c'est que comme je l'ai dit ce soir ce n'est pas la grande forme, et comble de l'ironie, en face de chez moi, trois familles différentes installent leur sapin, chacun devant leur fenêtre. J'ai versé une petite larme d'envie, mais finalement, la scène a quelque chose de comique en même temps que d'attendrissant.

Ca m'embête un peu de finir cet article de dépressive chronique sans y ajouter une petite touche d'humour, alors je vous passe un petit bout d'un Father Ted de circonstance. Encore. Pardon pour ceux qui ne trouvent pas ça drôle. Moi, j'adore.


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